samedi 30 décembre 2017

Et au départ, ta main...

Depuis ce fameux soir où le téléphoné a sonné, j' ai préparé, pensé, je me suis projetée.
J' ai parlé, j' ai pleuré, j' ai ri, j' ai rêvé, je me suis pincée aussi.
J' ai discuté, j' ai mis Paris en bouteille avec des "si".
J' ai eu des crises de panique.
J' ai eu des professions de Foi.
J' ai vécu tout et son contraire.
J' ai éprouvé chaque sentiment des centaines de fois, ça se bouscule, ça se cramponne, puis ça disparaît, et ça reviens... le cycle infernal d 'un flot de pensées et de sentiments qui me dépassent.

J' aurais pensé pourtant, que, te "connaissant", tout s 'apaiserait.
J' aurais pensé pourtant, que, l' attente serait supportable.
J' aurais pensé pourtant, que, chaque sentiment que je ressentirai serait confiant, et serein.

Mais non...
L' attente est interminable, jusqà' a ce fameux jour, où je m' assiérai dans l' avion, où nous atterrirons sur ton sol natal, où nous te rencontrerons.
L' attente est rude, à parler de toi, à montrer des photos de toi, et faire des hypothèses sur tes capacités d adaptation, et sur les notres.
L' attente est parsemée de crises de Foi, où la peur que ça ne " matche" pas, que JE ne sois pas à la hauteur m' envahit au point où l' air me manque.
L' attente est dure, parce que mes pensées et ma peur  sont nourries par les questionnements que l' on m adresse, mais que je soulève aussi.
Jamais je n' avais connu ça.
Jamais mes émotions, mes sentiments, ont été malmenés comme ca.
Jamais je ne me suis sentie en danger de ne pas réussir a me faire aimer par mes enfants, avant toi.
Jamais je n' ai eu besoin de mettre Paris en bouteille avec des "si"pour agir en tant que maman.

L' attente est dure, parce que le parfait ovale de ton visage, ta bouche pulpeuse et le noir profond de tes yeux sont déjà si ancrés au fond de ma rétine, qu' ils me vont droit au coeur, et que j' ai ce besoin, irrepressible, ce besoin qui fait mal, de te tenir la main.

Juste besoin de te tenir la main.
Juste te tenir la main et laisser aller la pulpe de mon pouce sur le dessus de ta peau dorée...
ni plus, ni moins.
Juste te sentir là.

Et laisser faire les cœurs,
Et laisser faire le temps,
Et laisser faire l' amour,
Et laisser faire la vie.

Ta main sera juste un point de départ à nous.
Et, je l' espère un point final aux " si".

Et laisser le temps couler, encore... encore... encore...





2 commentaires:

  1. Nous voilà en janvier, le mois de votre rencontre , c’est tout proche maintenant .

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  2. OUFFFF.... c 'est si long!
    Plus que 11 dodos....
    <3

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