samedi 3 mars 2018

1 mois de toi

1 mois de toi. Ici. 1 mois et une semaine de toi avec nous.
Mon dieu, le temps défile, je ne me rend pas compte de sa rapidité...
Il y a encore un mois et une semaine justement, le temps s’égrainait avec une lenteur qui me rendait folle.
Et maintenant...chaque minute que je vis est vécue dans une intensité si différente.
La mécanique de l'attente m' avait propulsé, je m'en rend compte maintenant, dans une course effrénée du futur "quand", du futur "qui", de ma future vie. J'avais mis en place, dans ma vie, un obstacle à la possibilité de jouir pleinement du moment présent. Je n' avais pas, plus,  la possibilité, depuis plusieurs années maintenant de jouir de ce que la vie m'offrait... Même si je ne te connaissais pas encore, l'idée de toi me rendait inachevée.

Et aujourd'hui, un mois de toi... et chaque moment vécu avec toi, ou même loin de toi quand je travaille, a une saveur différente. Chaque minute est pleine, chaque instant est vécu avec une conscience décuplée. Je n'attend plus, je n'aspire plus a autre chose, je ne projete plus mon futur.
Je m' en fiche. Je suis dans le moment présent. et je savoure ma vie. J'ail' impression qu' avant toi, je n' étais pas pleinement maman de ton frère et de ta sœur. J' ai l' impression , depuis un mois, que c 'est comme si j' étais ENFIN maman. Comme si l' aboutissement de notre attente avait ouvert les vannes de la maternité... qu' elle soit biologique ou adoptive. J' ai l' impression d' être une bonne maman, une meilleure maman, depuis que tu es là.
Je savoure ce que je vis et ce que j' ai vécu aussi pour arriver à aujourd'hui.

Tu es dans ta nouvelle vie comme l' évidence d 'un petit doigt dans une main.
Tu es si...évident.
Et notre vie aujourd’hui est un peu à la même image: c 'est comme si nous avions vécu des années avec une main sans petit doigt, et que, du jour au lendemain on nous l' avait déplié.

Tu es notre 5 ieme doigt de la main, tu es cette évidence là.

Tu es un petit garçon pleins de surprises... aussi affectueux, joueur, et calme que boudeur, râleur, et énergique, tu as pris tes marques dans cette maison, dans ta fratrie, et dans ton cœur avec une facilité déconcertante. Tu comprend tout, tu commences à parler Français, doucement mais surement. Tu aimes les petits rituels du coucher avec maman. Avec papa ça se passe bien aussi, mais le coucher tu préfères avec maman.Avec papa tu bricoles plein de choses, et tu peux même toucher le plafond aussi souvent que tu lui demandes de te prendre dans ses bras. Tu chantes les comptines françaises en mode yaourt, tu as soudoyé ta sœur pour qu' elle te donne des peluches que tu met soigneusement dans ton lit le soir venu de façon a ce que l' on ne te vois plus dans ton lit. Tu aimes les gaufres, le chocolat, le pot au feu de maman, la saucisse de papa et bien sur.... le poulet!!!

En parallèle, tu apprend à gérer des sentiments qui t’étaient étrangers il y a encore 1 mois et une semaine.
L' un de ses sentiments, le plus difficile pour toi à gérer pour le moment, c 'est la frustration.
Ho mon dieu que ce sentiment t'es désagréable! Ta nouvelle vie est pleine de nombreux sujets de potentielle frustration... les bonbons, la télévision, les jeux, le chocolat, les activités extérieures... sont autant de sujets possiblement fâcheux. Tu es si boulimique de vivre tes expériences, de vivre cette nouvelle vie, que tu ne comprend pas le "non". Tu ne comprend pas que l' on puisse t 'empêcher de profiter de si bonnes choses. Mais je ne désespère pas, bientôt tu comprendras que la balançoire sera encore là demain, que les bonbons aussi, et que le "non" ne veux pas dire "jamais".

en ce moment même, tu es avec ton frère et ta sœur. Vous jouez tranquillement sur le canapé de votre petit salon. Je sais qu' a tout moment tu risques d 'arriver en courant, me planter un bisou sur la joue en souriant, me faire un câlin de 2 secondes et demies, repartir aussi sec voir papa, le secouer pour qu' il ne dorme pas sur le canapé ( tu n' aimes pas que papa s 'endorme sur le canapé), et repartir en riant a gorge déployée, fier de courir plus vite que papa, et heureux de me voir sourire à tes pitreries.

Voila...
1 mois de rires.
1 mois de câlins.
1 mois de bisous.
1 mois de mère accomplie.
1 mois de plénitude.
1 mois de bonheur.
1 moi de toi.


4 commentaires:

  1. Réponses
    1. Merci! rassurez vous, il n' en manque pas!!!!
      Je m' etonne de ne pas l' avoir etouffé encore!
      Bises.

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  2. Je suis heureuse pour vous et votre famille, ce petit nem a trouvé une si belle famille
    Plein de bonheur à vous 5

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